La voie du retour à l'ordre constitutionnel à Madagascar

Publié le par La Rédac'

Dans ses 2 derniers billets, l'AMPDHP avait démontré que le droit du peuple à l'autodétermination subit des impacts néfastes jusqu'à être totalement violé, si la structure transitoire conduisant le pays vers la nouvelle définition de ce droit favorise :
- le mercenariat ;
- les actions dictatoriales ;
- l'ingérence extérieure ;

et surtout, ladite structure ne comprend pas ce que veut dire le "droit à l'autodétermination", en particulier le 2ème paragraphe de l'article premier commun aux deux pactes internationaux et qui dispose : "2. Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, fondée sur le principe de l'intérêt mutuel, et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance."


Pourquoi l'AMPDHP veut souligner ce paragraphe ?

Parce qu'au rythme par lequel la HAT et ses consorts, ainsi que d'autres protagonistes, veulent conduire le pays vers le retour à l'ordre constitutionnel, Madagascar aura une Autodétermination sans suffrage universel direct.


Pourquoi ?

Parce que la HAT et consorts entendent dire que la reconnaissance internationale est acquise par voie d'élection libre, transparente, organisée par une CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), et que ce serait le retour à l'ordre constitutionnel. Qui en disconvient?

Mais encore faut-il savoir sous quel statut politique et quelle approche économique, sociale et culturelle qui n'est pour ainsi dire que la Constitution.

Et justement, cette Constitution ne doit pas être édifiée au préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, basée sur l'intérêt mutuel, et le droit international.

Cela conclut que la Constitution doit être "démocratique", ce qui veut dire, avoir la légitimité devant le peuple et la communauté internationale et que, une fois majoritaire à l'issue d'un référendum, devient : Loi Fondamentale dite couramment Constitution.


De tout ce qui précède, nous laissons aux visiteurs le soin de répondre à cette question : quelle serait cette voie de retour à l'ordre constitutionnel ?


Par le présent billet, l'AMPDHP réitère ses allégations sur :
- l'enterrement de la Démocratie ;
- la consécration de la dictature ;
- la consécration de l'ingérence étrangère (acceptation de la HAT à ce qu'un ou deux pays seuls l'aide à sortir de l'impasse) ;
- l'approche subtile par voie de mercenariat depuis l'année 2002 jusqu'à ce jour ;
- la déterioration du conformisme et de la force de la discipline des Forces Armées et de Police.

Nous avons rappelé ces allégations parce qu'en fait, les résultats sont :
* violation du droit du peuple ;
* destruction des droits et libertés fondamentaux de l'homme.

L'AMPDHP n'a cessé de proposer des voies de sortie de crise et a toujours encouragé le "dialogue des parties en présence".

Dans nos suggestions, nous avions mis en exergue que, bien que Madagascar veuille défendre sa "souveraineté", il ne peut faillir ni se défiler de ses obligations conventionnelles, c'est-à-dire qu'il n'acquiert son autodétermination que dans le concert des Nations ou, en clair, l'Autodétermination de Madagascar n'aura sa valeur, sa protection et sa garantie qu'au sein de la Communauté Internationale.

C'est pourquoi ladite communauté a toujours encouragé le dialogue pour un retour à l'ordre constitutionnel, voulant dire qu'une redéfinition de l'autodétermination de Madagascar s'impose dans l'observation du paragraphe 2 de l'article premier des Deux Pactes relatifs aux droits de l'homme, que l'AMPDHP s'est permise de citer plus haut.


Depuis quelques jours, l'AMPDHP a remarqué que les politiciens et en particulier la HAT et le Président du régime déchu semblent entraîner le peuple vers le "plébiscite" de l'ingérence de deux pays étrangers : la France et l'Afrique du Sud. Cela en profitant de la situation économique et socio-culturelle dans laquelle se trouve le peuple actuellement : pauvreté profondément élargie à cause de laquelle la population n'a d'autre issue qu'accepter ce qu'on lui promet pour la faire sortir de la crise.

A notre connnaissance, la Communauté Internationale ne s'est pas encore prononcé sur le cas de Johannesbourg, notamment l'initiative de la France et de l'Afrique du Sud à sortir Madagascar de la crise.

Pour l'AMPDHP, le cas malagasy était déjà sous l'égide du GIC (Groupe International de Contact). Toute nouvelle voie d'issue initiée par d'autres entités étrangères (France - Afrique du Sud) nécessite préalablement la délégation expresse et concrète du GIC. Pourquoi cette délégation et cet encouragement ne sont pas préalablement exhibés par les Communauté internationale et régionale, et cela bien avant qu'une date ne soit annoncée ?

Il est vrai que l'AMPDHP prône le "dialogue" mais elle n'a aussi cessé d'affirmer que l'ingérence étrangère est consacrée à Madagascar par la HAT.


Nous exprimons notre sérieuse préoccupation sur les éventuelles réponses à ces questions :

- Pourquoi diabolise-t-on les nationaux qui essaient de prendre des initiatives malgacho-malgache de sortie de crise ?

- Pourquoi écarte-t-on ces personnes de bonnne volonté avant d'annoncer les péripéties de l'initiative de la Francophonie (de par la France et l'Afrique du Sud) ?

- Pourquoi toutes les parties en présence font du "Tsiombeloha" (= accourent dans tous les sens en faisant tomber d'autres) pour le dialogue de Johannesbourg ? Et le CSMME sous coude ?

Pour conclure, l'AMPDHP peut affirmer que le véritable retour à l'ordre constitutionnel n'est pas pour bientôt
.

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