L'ingérence étrangère à Madagascar

Publié le par La Rédac'

Madagascar est un Etat indépendant et souverain. Il s'est acquitté tant bien que mal de ses obligations conventionnelles, notamment celles relatives aux traités sur les droits de l'homme.

Si, vers la fin des années 90, le pays accusait un retard de vingt (20) rapports sur l'application des Droits de l'Homme, toutes conventions confondues, en fin 2008 il fut à jour sur ce point. La dernière présentation, portant sur les Droits économiques sociaux et culturels, datait de novembre 2009 auprès du Comité correspondant à Genève.

Le 16 décembre 2009, une décision de changement de régime et d'élections législatives a été annoncée sur parole par le Président du pouvoir actuel. Ce fut alors l'installation de la Dictature. L'AMPDHP l'avait dénoncée dans son article du 17/12/09.

Elle s'était aussi posée la question : que dira la Communauté internationale ?
Le présent blog avait également alerté la FIDH et le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme pour qu'ils se fassent une opinion sur le cas de Madagascar.

L'AMPDHP a démontré que Madagascar est actuellement habité par une Société sans Loi, afin de dénoncer au monde entier que la dictature est agissante et que les Droits de l'Homme sont en péril et les droits du peuple en danger.

Elle s'attendait, de la part de la Communauté internationale, des organisations régionales et sous-régionales, et des différentes chancelleries étrangères, à des réactions violentes condamnant le comportement du Pouvoir actuel, qui agit et décide sans bases juridique et légale.

Ce silence est préoccupant. Pourtant, par communiqués interposés, certains pays comme la France et certaines organisations internationales comme l'OIF semblent entretenir des relations quasi-partenariales avec le pouvoir en place. La France et l'OIF ne sont autre que Françafrique.

Hormis les aides sociales et humanitaires ainsi que l'ingérence humanitaire, l'AMPDHP condamne énergiquement tout soutien et assistance provenant de l'étranger, apporté au pouvoir dictatorial en place à Madagascar. Elle considère et dénonce que de tels gestes ne sont autres que de l'ingérence étrangère, car les droits du peuple malagasy (souveraineté, auto-détermination, etc.) seront foulés au pied et le pays à genoux.

Le pouvoir qui pourra conduire efficacement la Transition doit être consensuel et inclusif. Cela, pour garantir la démocratie et le respect des Droits de l'Homme. La Charte de Maputo et son acte additionnel d'Addis-Abeba ont été signés et ratifiés pour y parvenir. Mais la Société civile, qui devrait avoir la force et les arguments pour les faire appliquer, ne s'implique qu'en ordre dispersé avec différents avis et opinions, voire même en voulant intégrer le pouvoir exécutif pour certaines organisations de la société civile.

Constatant cette défaillance et toutes ces contradictions, l'AMPDHP a été amenée à suggérer la mise en place du Collectif des Sages nationaux comme 3ème voie de sortie d'impasse, sans ingérence étrangère. L'AMPDHP renforce la recommandation y afférente à l'endroit de la Communauté internationale et de l'Union Africaine avant la date du 06/01/2010.



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